Deux jours déjà que le Président de la République a annoncé officiellement la prochaine Panthéonisation de Missak Manouchian accompagné de son épouse Mélinée.
C’est un immense honneur, une joie infinie et un extraordinaire espoir.
Par amour, par conviction, il s’était engagé dans la Résistance. Ses sacrifices, ceux de ses frères d’armes, sont, sur l’autel de nos libertés, inestimables. Son entrée au Panthéon est un symbole fort que nous pouvons considérer et célébrer. L’enfant d’hier, affamé, esseulé, qui n’a eu de cesse que de se nourrir de littérature, de poésie, d’Histoire et de politique…est aujourd’hui une figure reconnue d’unité et de rassemblement.
Dans sa dernière lettre à Mélinée, lettre testament, il écrit :
« (…) je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la Libération sauront honorer notre mémoire dignement. »
Son dernier message témoigne de sa sérénité et de sa foi en l’humanité. Aujourd’hui, ses dernières volontés s’apprêtent à être exaucées.
Missak entre au Panthéon et, avec lui, ce sont tous les combattants de la liberté qui rejoignent ces Grands Hommes.
Ceux qui embrassèrent, à plein bras, les valeurs de Liberté, d’Égalité et de Fraternité ; donnèrent leur cœur avant le temps et partirent en paix sûrs du bonheur qu’allaient partager, ensemble, les générations à venir.
La flamme ravivée, l’engagement et l’honneur.
Un siècle après Jean Jaurès (1924), Missak retrouvera Victor Hugo, Emile Zola, Voltaire, Jean-Jacques Rousseau, André Malraux, Jean Moulin ou encore Joséphine Baker pour ne citer qu’eux.
Là, entouré de ses pairs, non loin de la Bibliothèque Sainte-Geneviève, il me plaît à penser que cette réunion, d’esprits si éclairés, saura nous insuffler un peu de sa grandeur et de ses convictions. Merci à tous ces héritiers qui ont œuvré dans l’ombre ou en pleine lumière pour l’entrée de Missak au Panthéon. Merci à Jean-Pierre Sakoun et à l’ensemble du Comité restreint. Merci à Monsieur le Président de la République pour cette décision et cette reconnaissance.